Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) offrent de nouvelles perspectives en matière d’ingénierie pédagogique. Outre le fait de permettre de varier les outils et supports pédagogiques, elles créent de nouvelles expériences de formation et répondent aux enjeux de mobilité et de flexibilité des organisations, tout en réduisant leurs coûts de fonctionnement. Mais avant de se lancer dans l’acquisition d’une solution e-learning telle qu’un LMS (Learning management system), qui est une plateforme permettant de diffuser et de créer des supports de formation en ligne, encore faut-il savoir quelle stratégie mettre en œuvre.
Au cours de cette série composée de trois articles, nous sommes attelés à décrypter les tendances en matière d’e-learning, avons analysé une méthode permettant de créer des modules e-learning, et avons dressé un bref panorama des dernières modalités pédagogiques.
E-learning : quels sont les chiffres clés en 2018 ?
Pour réaliser son édition 2018 des chiffres clés du Digital Learning, l’institut ITSF de Talentsoft s’est appuyé sur échantillon représentatif du marché de la formation professionnelle en France. Parmi les principales tendances révélées par cette étude, 4 d’entre elles ont retenu notre attention :
Les formations mixtes explosent !
Ainsi, la présente enquête montre que les formations en présentiel sont en baisse tandis que les formations scénarisées en e-learning stagnent. Ce dernier aspect témoigne d’une certaine stabilité et d’une adoption de ce nouveau dispositif pédagogique par les différents acteurs de la formation professionnelle. Les formations mixtes ont le vent en poupe et sont de plus en plus adoptées par de petits acteurs. Eh oui, les petites structures (telles que les PME) se mettent également au e-learning ! Elles étaient 40 % en 2016 à intégrer des dispositifs pédagogiques mixtes dans leurs parcours de formation et sont 5 % en 2017.
Le e-learning est une modalité pédagogique de plus en plus efficace
Quelles sont les modalités pédagogiques les plus efficaces ? La formation en présentiel occupe toujours la première place du classement, mais poursuit inéluctablement sa chute (en 2014, 34 % des personnes interrogées considéraient les formations en présentiel comme efficaces, elles ne sont plus que 21 % en 2018). En matière d’efficacité pédagogique, de nouvelles modalités font leur apparition telles que le fast learning ou le microlearning. Ces dispositifs se distinguent par la durée des formations proposées (moins de 15 minutes pour le fast learning et entre 5 minutes et 15 minutes pour le microlearning). Ces derniers répondent ainsi aux enjeux de mobilité et de gestion de temps des apprenants et permettent de baisser les coûts de fonctionnements des entreprises et organismes de formation.
Les contenus des formations s’internalisent
Le rapport publié montre que les services formation des entreprises s’engagent de plus en plus dans une démarche d’internalisation des contenus pédagogiques. Outre le fait de répondre à des impératifs financiers, cette tendance montre que les entreprises souhaitent précisément répondre aux problématiques métier de leurs collaborateurs.
De nouveaux leviers d’engagements pour les apprenants
Qu’est-ce qui motive les apprenants à suivre une formation à distance ? Il s’agit d’une question qui préoccupe de nombreux formateurs, et responsables formation. L’enquête apporte quelques éléments de réponses. Parmi ceux-ci, figurent la présence d’un tuteur et l’implication des managers dans les parcours de formation.
Quelles méthodes utiliser pour construire une stratégie e-learning ?
Certains organismes de formation ou services formation d’entreprise souhaitant créer leurs premiers modules e-learning sont tentés de commencer par l’acquisition d’un LMS,.
Outre le fait d’être extrêmement coûteuses, ces nouvelles technologies ne répondent pas forcément aux objectifs des structures en question et engendrent plus de problématiques qu’elles n’apportent de réponses. En réalité, ces acteurs n’ont pas réfléchi a déploiement d’une stratégie e-learning. C’est ainsi que de nombreuses questions restent en suspens :
- Qui impliquer sur ce projet ? Comment former ses collaborateurs ?
- Quels sont les objectifs d’un projet de numérisation des supports de formation ?
- Quelles sont les attentes de l’équipe pédagogique ? De l’équipe dirigeante ? Des apprenants ?
- Quel est le budget qui sera utilisé pour investir dans de nouveaux outils et supports technologiques ?
- Qui seront les testeurs de ces nouvelles solutions ?
De nombreuses méthodologies existent et permettent de construire une stratégie e-learning. La plus célèbre est la méthode SAMR comme Substitution, Amélioration, Modification et Redéfinition.
Cette méthode est une première étape qui aide les formateurs, responsables formation et organismes de formation à créer pas à pas des modules e-learning.
Livre blanc
Organisme de formation : Réussissez votre transformation digitale
Vous êtes un professionnel de la formation et souhaitez exploiter tout le potentiel des nouvelles technologies pour réussir votre transformation digitale ? Vous ne savez pas par où commencer ? Quelles étapes suivre pour optimiser la qualité et la gestion de vos formations ? DIGIFORMA a réuni dans ce livre blanc conseils et bonnes pratiques pour vous aider à concevoir et à animer des parcours de formations digitalisés.
Quelles sont les dernières tendances en matière d’e-learning ?
Il est impensable aujourd’hui de limiter le e-learning à la création d’un simple PowerPoint tant les modalités pédagogiques se sont diversifiées ! Certaines plongent les apprenants dans une expérience interactive tandis que d’autres misent sur le jeu pour les stimuler et susciter l’engagement des stagiaires. Décryptage des dernières innovations en matière e-learning.
Le microlearning
Comme le révèle l’étude menée par Talent Soft, le microlearning est une nouvelle manière de former un public d’apprenants. Comment définir ce nouveau dispositif pédagogique ? Et comment expliquer sa progression ? Cette modalité pédagogique est un module de formation de très courte durée (en moyenne entre 3 minutes et 15 minutes). Le plus souvent, ces modules sont des vidéos ou des images animées. Pour les formateurs, l’enjeu est de varier les contenus des formations. Exit les longs et ennuyeux PowerPoint qui ne suscitent guère l’attention des stagiaires. Le micro- learning se veut ludique et surtout pratique, car pour les apprenants, les avantages sont nombreux !
Les serious game
Vu le succès des escapes games en entreprise et les opportunités offertes par les nouvelles technologies, il était prévisible que le jeu soit également intégré à des dispositifs pédagogiques. Ludique, le serious game est un puissant levier d’engagement des apprenants.
Attention cependant, les serious game doivent répondre aux objectifs de formation des entreprises ou organismes de formation. De plus, une attention toute particulière doit être portée à l’environnement de jeu qui doit être réaliste et répondre aux attentes des apprenants. Outre le décor, les personnages et les intrigues doivent permettre aux stagiaires d’évoluer dans un univers dans lequel il leur est possible de se projeter. Les récompenses s’avèrent également indispensables afin de stimuler les apprenants. Enfin, la dimension sociale est incontournable afin de renforcer le sentiment d’appartenance des apprenants. La création de challenges permet d’instaurer une certaine compétition entre les joueurs.
La réalité augmentée
Ce dispositif pédagogique permet aux apprenants de vivre une expérience immersive. Les stagiaires sont à même de vivre dans un univers à 3 dimensions et de reproduire certains comportements. Les situations reproduites sont issues de la réalité, mais sont enrichies de nouveaux éléments. Ce dispositif pédagogique est particulièrement utilisé dans les formations de prévention des risques. Mais ces nouvelles modalités sont également déployées par des organismes de formation pour développer de nouvelles compétences linguistiques.
