Les chiffres-clés du digital learning en 2018

L’édition 2018 des chiffres-clés du Digital Learning (définition) publié ITSF de Talentsoft offre une véritable cartographie des pratiques des acteurs français en matière de numérisation des parcours de formation. Pour réaliser cette étude, l’IST a interrogé 400 structures composant un panel représentatif du marché de la formation professionnelle en France.

Selon les commanditaires de cette enquête, le Digital Learning s’est durablement installé dans les habitudes pédagogiques. Pour autant, quels sont les 3 enjeux majeurs révélés par cette nouvelle étude ? La première concerne les impacts de la réforme de la formation professionnelle de 2018, la seconde s’articule davantage autour de l’utilisation et de l’intégration de nouvelles technologies (telles que la réalité augmentée) dans les dispositifs de formation et la troisième porte sur l’internalisation des contenus de formation par les structures.


Quelles sont les évolutions du Digital Learning ?

Si la numérisation des parcours de formations est belle et bien entamée, les modalités d’apprentissage, elles se diversifient. Une chose est sûre, les formations en présentiel sont en baisse, tandis que les formations en e-learning scénarisées stagnent en 2017, après deux années de hausse consécutives. Cette tendance témoigne de l’appropriation de ces nouvelles modalités pédagogiques par les structures. La réforme du 5 mars 2014 ayant été assimilée, les structures s’orientent de plus en plus vers du blended learning (formations cumulant des dispositifs en présentiel et à distance). De fait, les plans de formation mixtes gagnent du terrain, les structures interrogées lors de cette étude sont 59 % à avoir opté pour cette typologie de formation contre 53 % en 2015.

Même les petites structures s’y mettent ! Les TPE sont de plus en plus nombreuses à dispenser des formations à distance. À ce titre, les formations mixtes sont intégrées par 54 % des TPE de moins de 10 salariés interrogées contre seulement 40 % en 2017. 8 organismes de formation sur 10 déclarent intégrer le digital learning dans leur offre de formation. Comment expliquer une telle croissance ? Pour les auteurs de l’étude, le digital learning offre de nombreux avantages pour les petites structures telles que la flexibilité ou la réactivité.


Les modalités pédagogiques les plus efficaces

Un des éléments-clés révélés par l’analyse de ce rapport porte sur la réduction des écarts en matière d’efficacité pédagogique entre les formations en présentiel et les formations à distance. En effet, en 2015, 34 % des structures considéraient que la modalité de formation en présentiel était la plus efficace, elles ne sont plus que 21 % en 2017. C’est dire si les mentalités évoluent ! Les modules e-learning scénarisés (caractérisés par une durée de formation d’environ 25 minutes) stagnent et baissent légèrement d’un point entre 2016 et 2017.

Parmi les modalités pédagogiques jugées comme étant les plus performantes par le panel, la classe virtuelle et le social learning consolident leurs positions avec des chiffres respectifs s’élevant à 16 % et 11 %.

Une des tendances révélées par cette enquête concerne la popularité des dispositifs de formation de courte voire très courte durée. En effet, le fast learning (durée de formation inférieure à 15 minutes) est efficace pour 15 % des structures et le microlearning (moins de 2 minutes) l’est pour 11 % des membres du panel. Cela permet aux acteurs de varier les modalités d’apprentissages (ce facteur est la priorité n° 1 des services formations interrogés par cette étude).


Vers la fin de l’externalisation des contenus de la formation ?

Comme annoncé en introduction de cet article, la production des contenus s’internalise de plus en plus au sein des services formation des entreprises. Les responsables formation des entreprises sont de plus en plus nombreux à créer eux-mêmes les contenus de la formation. L’enjeu étant de répondre précisément aux problématiques métier rencontrées par les salariés. La réduction des coûts figure également parmi les objectifs recherchés lors de l’internalisation de la production de contenus pédagogiques.

Cette tendance devrait s’accentuer dans les années à vernir ! À l’interne, ce sont essentiellement les formateurs qui s’attèlent à cette tâche. Cela montre, comme le rappelle à juste titre cette étude, que des efforts doivent mis en œuvre afin de former les formateurs à la conception multimédia.

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Les leviers d’engagement et de motivation des apprenants

Qu’en est-il des apprenants et des facteurs favorisant leur motivation à suivre des formations à distance ? L’enjeu est d’interroger les stagiaires sur les facteurs favorisant leur engagement dans une démarche d’e-learning.

Si l’on compare les chiffres publiés en 2016 par rapport à ceux de 2017, on constate dans un premier temps que le tutorat est de plus en plus plébiscité par les stagiaires. De fait, la présence d’un tuteur est considérée comme le premier facteur suscitant l’engagement des stagiaires. Toutefois, l’élément le plus surprenant de ce top 3 est celui qui concerne l’implication de la hiérarchie dans les parcours de formation.

Outre le fait de permettre l’accompagnement des apprenants, le tutorat augmente de manière significative les taux de complétude des formations et constitue un levier de motivation extrinsèque important pour les stagiaires. Enfin, le tutorat offre de belles performances en termes d’efficacité pédagogique.Cette modalité pédagogique a gagné 3 places en à peine un an, elle constitue un facteur d’engagement pour 19% des personnes interrogées dans cette étude. Nul doute que ce chiffre continuera de croître dans les années à venir. Les organismes de formation ont tout intérêt à intégrer cette dimension dans leurs catalogues de formation.

Enfin, l’un des derniers points soulevés par cette enquête concerne la diversification des outils de suivi des apprenants. Si la classe virtuelle domine incontestablement ce palmarès, l’étude montre que toute forme d’outil permettant un échange avec l’apprenant se développe. On peut citer à titre d’exemples les forums, les réseaux sociaux ou encore le chat en ligne.

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